Rectangle à coins arrondis:

LES RIVERAINS DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Aimer son quartier et protéger son cadre de vie

Actions spécifiques, Piétonisation le dimanche :

LA PIÉTONNISATION DU QUARTIER LE DIMANCHE : ET LE POINT DE VUE DES RIVERAINS GÊNÉS PAR LES NUISANCES NOCTURNES ? …

 

C’est par des commerçants que l’affaire s’est d’abord ébruitée dans le quartier : certains se félicitant par anticipation de bientôt pouvoir être très actifs les dimanches, puisque la rue de la Butte aux Cailles va être piétonnisée…

Mme LAVILLE, Adjointe au commerce et Référente-nuit de l’arrondissement ainsi que par le commissariat nous l’ont confirmé : la décision a été prise en 2015, par la Ville apparemment.

 

Le peu que l’on puisse en savoir plus précisément :

- la décision aurait dû être mise en œuvre l’été dernier. Mais l’insuffisance d’effectifs pour assurer l’encadrement a empêché cette réalisation ou d’autres raisons techniques ont empêché la validation de l’expérimentation prévue par la Préfecture;

- la décision reste en vigueur virtuellement pour 2016, sans qu’une date soit encore fixée en mars 2016.

- la piétonisation consistera dans l’interdiction pour les véhicules de circuler dans la rue de la Butte aux Cailles, qui sera fermée par des barrières. Sauf pour les riverains, qui pourraient, sortir et entrer dans la zone, un policier ouvrant les barrières sur justificatif.

Autant dire que l’on est dans le flou...

 

Les conditions dans lesquelles la décision a été prise n’ont pas respecté l’esprit de démocratie de quartier dont la municipalité fait pourtant grande communication rhétorique.

Selon nos sources, la question avait été évoquée lors d’une réunion du 17 juin 2015 à la Mairie du 13è, en présence de commerçants et d’associations de riverains du quartier. Si cette réunion était un comité de suivi de la charte de la vie nocturne, il est évident que la structure était inappropriée, puisque la mesure concerne la journée.

LRDBAC, qui représente l’ensemble de ces riverains gênés par les nuisances nocturnes et soucieux de ne pas laisser la rue se transformer en vaste terrasse de bars et restaurants, n’a, en revanche, pas même été invitée.

Les associations de riverains présentes ne pouvaient être que celles qui ne représentent pas le point de vue de ces riverains. Elles n’ont assuré aucune communication publique sur le sujet.

La municipalité n’a adressé aucun courrier aux habitants du quartier ni procédé à un affichage de proximité.

 

Notre position :  Pas d’opposition de principe à une piétonisation certains dimanches de l’année. Mais des conditions s’imposent en préalable de toute réalisation du projet :

que les nuisances nocturnes soient apaisées, y compris le week-end, car les riverains ne peuvent pas jour et nuit être soumis aux agressions sonores. Or, s’il y a beaucoup de monde le dimanche dans la rue, le niveau sonore ambiant s’en ressentira forcément;

que la piétonisation ne soit pas accompagnée d’un élargissement des périmètres de terrasses autorisés, avec pour résultat que la rue se transformerait le dimanche en une vaste terrasse de bars et restaurants, comme c’est le cas notamment depuis la piétonisation du quartier des Halles. Il faut être très prudent, nos amis riverains des Halles avaient posé la condition, obtenu des promesses, mais la suite a été désastreuse, sans que la concrétisation des craintes des riverains appel aucune action correctrice de la part de la Ville.

que le créneau horaire ne soit pas trop étendu en matinée et en fin de journée (11H00 /17H00, par exemple);

que les riverains soient assurés de pouvoir librement circuler, y compris avec leurs véhicules, que ces derniers soient garés rue de la Butte aux Cailles ou dans des rues avoisinantes;

• que l’expérimentation de courte durée soit réalisée de façon très encadrée pour objectiver : l’augmentation du niveau sonore ambiant, les pratiques des établissements et notamment l’exploitation des terrasses et la vente et la consommation d’alcool à emporter (tant qu’un arrêté ne les interdisent pas);

que les résultats objectivés de l’expérimentation soient soumis à une concertation auprès de la population intéressée d’une façon dans le respect des vraies règles de la démocratie de quartier.

Tout ceci, sous réserve évidemment, que le plan VIGIPIRATE ne contre-indique pas l’opération.

Conclusion : Un peu de piétonisation pour l’opération « Paris Respire » oui ! Mais dans le respect du « Paris qui dort et qui respecte le repos dominical de ses habitants ».