Rectangle à coins arrondis:

LES RIVERAINS DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Aimer son quartier et protéger son cadre de vie

Actions spécifiques, Gestion des clients devant les bars: fumeurs fumées et bruit

DES FUMEURS, DES FUMÉES ET DES BRUITS A PARTIR DE 2006

 

Avant, les fumeurs fumaient dans les établissements et exposaient l’ensemble des consommateurs néanmoins présents volontairement, de même que les salariés eux, il est vrai, plus ou moins volontairement présents. La fumée était, en cas d’application de la réglementation, extraite par delà les toits de nos immeubles et ainsi partagée entre tous les parisiens au gré des vents.

 

Depuis janvier 2008 et la législation antitabac, les consommateurs et les salariés des établissements sont bien protégés contre les fumées. Mais :

 

- Les fumeurs ont bien froid (…) ;

- Les résidents du quartier sont, eux, les victimes bien involontaires de leurs fumées : quand ils circulent dans la rue (ce n’est certes souvent pas long), surtout donc quand ils se risquent à ouvrir leurs fenêtres si, par malheur, ils sont les voisins immédiats des établissements dont les consommateurs sortent fumer.

 

Dans ce même cas, ils supportent, même les fenêtres fermées, le bruit des voix des fumeurs qui discutent en groupe ou en profitent pour passer des appels téléphoniques.

L'accroissement des nuisances est d'autant plus important que les allers et retours incessants des fumeurs multiplient les occasions où les portes des établissements sont ouvertes (quand elles sont fermées, ce qui n'est évidemment plus d'usage en été...) et que le bruit intérieur s'échappe.

 

Quel progrès !

 

LRDBAC s’est attelée donc à dénoncer cette nouvelle source de nuisances, dont elle a fait mention dans chacun de ses derniers courriers aux autorités. Il faut d'urgence que ces autorités prennent des mesures concrètes et que la

 

La Mairie de Paris a bien, le 31/12/07, annoncé sur son site qu'elle communiquerait pour inciter les patrons des établissements et les fumeurs à ne pas créer de nuisances (promesse de suivi annoncée par la Mairie de Paris).

La Mairie de Paris semble cependant démunie puisqu'elle fait appel aux suggestions de tout un chacun pour traiter le problème, méthode pour le moins paradoxale de la part d'une autorité publique.

Rien n'a été fait à la Butte aux Cailles.

 

Il y a fort à redouter que l'on ne laisse s'installer une situation de fait dans ce quartier pour ensuite avoir l'opportunité de prétexter que let que la situation est trop dégradée pour que des résultats puissent rapidement être obtenus...

Il y a fort à redouter que la communication municipale soit spécialement éthérée dans ce quartier victime du monopole du commerce des bars et de la restauration-bar. Ce, afin de ne pas porter préjudice aux intérêts des commerçants qui semblent depuis des années être considérés comme éminemment supérieurs à ceux des simples habitants.

 

MAI 2008

 

Plus que jamais, on a vu les clients des bars du quartier installés sur la voie publique un verre à la main et ils sont très bruyants.

Beaucoup d'entre eux sont des fumeurs qui sortent en groupe avec leur verre à la main ou se font directement servir pour consommer dehors (dans des gobelets plastiques cette fois). Les toits des voitures servent de table et de sièges à l'occasion.

 

La législation antitabac a donc aggravé les sources de nuisances.

 

Les policiers passent à pied ou en voiture pour leurs rondes de surveillance sans faire aucune remarque ou encore moins verbaliser.

Le Commissariat a promis de reconsidérer la question, ce qu'a confirmé une réunion du mois d'avril 2008 (Voir le compte-rendu).

Mais rien n'a percé.

Pourtant, le sujet est médiatisé. LRDBAC a donné son point de vue dans une émission de Radio France International. http//www.rfi.fr/radiofr/editions/072/edition_3_20080609.asp

 

SEPTEMBRE 2009

 

L'association de défense des victimes de troubles du voisinage a adressé un dossier au Président de la République tendant à démontrer en quoi la protection contre les nuisances sonores est souvent délaissée par les autorités publiques.

L'association Les Riverains de la Butte aux Cailles a élaboré une fiche sur la question des nuisances provoquées par la loi antitabac entrée en vigueur en janvier 2008.

Cette fiche établit un constat (montrant notamment que la campagne de communication réalisée par la Préfecture de Paris en juin dernier) n'a produit aucun effet positif) et suggère des pistes de réflexion pour déterminer l'action que devrait appeler cet effet collatéral très négatif de la loi en termes de santé et de sécurité publiques.

 

Accéder à la fiche

Voir aussi http://www.sos-bruit.com/commu/index.php/Medias

 

ENSUITE ? LA BANALISATION DU « DEDANS DEHORS » POUR FUMER A ENTRAINÉ LA BANALISATION DE LA CONSOMMATION D’ALCOOL SUR LA VOIE PUBLIQUE EN DEHORS DU CADRE DES AUTORISATIONS DE TERRASSE

 

Les fumeurs ont entrainé avec eux un peu tout le monde vers l'idée que l'on serait "tellement mieux dehors".

Au total donc, la loi antitabac, parce que sa mise en œuvre n'a été accompagnée d'aucune précaution quant à ses méfaits collatéraux pourtant prévisibles, n'est plus seule en cause pour expliquer la transformation des usages qui agresse aujourd'hui les habitants des quartiers "festifs".

Il est, en effet, désormais clair que tous ceux qui stationnent n'ont pas une cigarette à la main. Il y a leurs amis. Il y a les groupes où l'on ne fume pas du tout.

 

Les professions intéressées par le marché ont vu une manne dans cette évolution. Ils ont fait évoluer leur offre en développant la vente à emporter.

Et aujourd’hui donc, les brasseurs et alcooliers collaborent avec les exploitants des bars pour vendre à emporter, avec pour conséquence que la voie publique se transforme en terrasse géante [en savoir plus sur notre action à ce sujet].

Pire, leur lobbying a produit une évolution de la loi, Madame Bachelot ayant fait voter en 2009 un texte rendant licite la vente à emporter et la consommation  de boissons alcooliques sur la voie publique en dehors même des terrasses autorisées ou d’évènements exceptionnels. [sur cette loi et les moyens de la protection du voisinage]

 

Ce n’est pas acceptable : exploiter une commerce de façon responsable et conviviale, ce n'est pas se laver les mains de la façon dont se comporte sa clientèle quand elle stationne devant l'établissement.

A cultiver le respect du voisinage par ses clients, un établissement ne peut que gagner un meilleur climat au sein même de son établissement.

Soutenir que cela reviendrait à ce qu'il perde une partie de sa clientèle serait alarmant et il semble bien que ce soit surtout une riposte hypocrite pour échapper aux devoirs que comporte normalement l'exercice compétent de leur  profession.

 

Les conséquences en sont d’autant plus catastrophiques pour les riverains que les établissements refusent de réguler leur clientèle, sans que la Mairie leur impose quoi que ce soit, y compris via la charte de quartier :

 

Suite ...

 

Accéder directement à la dernière actualité