LES RIVERAINS DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Aimer son quartier et protéger son cadre de vie

 

RESPONSABILITÉ DES AUTORITÉS PUBLIQUES


Compte-rendu synthétique du colloque organisé par Bruitparif

sur la DIRECTIVE 2002/49/CE  tenu le 29 novembre 2012

 

 

 

La directive européenne (2002/49/CE) sur l'évaluation et la gestion du bruit dans l'environnement impose aux Etats membres que leurs grandes agglomérations établissent une cartographie du bruit des trafics automobiles, ferroviaires et aériens et déterminent des « zones calmes ». Un colloque européen organisé par la région IDF et Bruitparif (observatoire du bruit de l’IDF) a été consacré à ses effets. Triste bilan français et parisien.

A Rotterdam, Vienne, Bruxelles et Barcelone la volonté de ne pas se réduire aux bruits de trafic s’affiche très clairement. La directive a déclenché un nouveau regard sur l’amplification du bruit urbain et ses risques pour la santé et le tissu social. Le bruit est donc globalement saisi : environnement scolaire, équipements, travaux ET tapages liés aux loisirs festifs. L’éducation et la prévention sont primordiales. Comme la répression, qui n’est pas taboue. L’idée que la suppression des tapages mettrait en péril l’économie « festive » n’affleure pas.

A l’opposé, M. Dutrey, Adjoint chargé de l’environnement de la Ville de Paris, n’a pas manqué de répondre à l’intervention du réseau « Vivre Paris ! » par l’éternel standard d’une prétendue contradiction des parisiens à vouloir de l’animation, mais sans  le tapage. Son exposé s’est limité à la question du trafic. La Mairie de Paris prétend que les nuisances liées à l'économie "festive" sont traitées dans le cadre des Etats généraux de la nuit. Mais, pour participer aux comités de suivi de ces EGN, nous voyons bien que l'action de la Ville de Paris est dérisoire par rapport à celle menée ailleurs (Cf. notre page "Etats généraux de la nuit 2010" dans la rubrique "Nos actions en cours").

Lors du colloque européen, le représentant du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable a précisé que l’Etat français n’est pas engagé par les propos de l’organisme indépendant Bruitparif, qui avait émis le vœu d’englober les nuisances festives. Tout un (non) programme !

M. Paviotti, Directeur Général des Services de l’Environnement de la Commission Européenne a martelé l’idée qu’une mise en œuvre simplement formelle de la directive, notamment en ce qui concerne la consultation de la population,  serait mal vue à Bruxelles.  il y a des progrès à faire à Paris. Espérons aussi que l’Union européenne en vienne à officialiser une approche globale contre les bruits de la ville.

 

Compte tendu intégral sur http://www.bruitparif.fr/node/832