LES RIVERAINS DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Aimer son quartier et protéger son cadre de vie

Comment ça se passe dans le XIème, quartier Jean-Pierre Timbaud ?

Bilan catastrophique d'une expérimentation qui aurait pu être prometteuse :

Quartier Jean-Pierre Timbaud

 

 

Faute de mettre en œuvre des moyens réels et proportionnés au problème, la mairie du 11è échoue dans l'expérimentation du quartier Jean-Pierre Timbaud.

 

Un bilan édifiant a ét réalisé par l’association des riverains de la rue Jean-Pierre Timbaud en juillet 2013 …. à l’attention du Député de Paris et Maire du 11ème arrondissement ; du Maire de Paris ; de l’Adjoint au Maire de Paris, chargé de la qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du bureau des temps ; du Commissaire de Police du 11ème ; du Préfet de Police de Paris ; des sénateurs René Vandierendonck et François Pillet (11 avril 2013) : vous comprendrez en quoi l'action municipale est équivoque et comment on pourrait faire autrement

 

Il ait vraiment dommage que la Mairie n’ait pas exploité le fait que certains patrons d’établissements du quartier, dont des bars avaient clairement décidé d’agir comme partenaires des riverains (ce qui, malheureusement, n’a jamais été possible à la Butte aux Cailles) en s’engageant sur des mesures pratiques intéressantes (rien à voir avec la charte de la Butte aux Cailles) pour développer une festivité respectueuse et réellement conviviale dans ce quartier.

 

Les déclencheurs de cette avancée avaient été :

 

D’une part, la mobilisation de moyens particuliers par le Commissariat :

 

1 établissement a été privé pendant 3 mois de son autorisation de nuit qui ne lui a été restituée qu'après d'importantes modifications de ses modalités d'exploitation.

3 établissements ont été l'objet de fermetures administratives temporaires en 2012 sur le fondement du tapage nocturne.

 

d’autre part un mesurage des nuisances par Buitparif (les bars de la Butte aux Cailles se sont opposés à ce que l’expérience soit menée, sans que la mairie le leur impose) montrant la gravité des seuils de bruit la nuit : lire le remarquable document établi par le collectif accompagné d'un "tableau de bord" des constations concrètes, qui vous apprendra que, dans un quartier où règle la monoactivité des bars et autres établissements nocturnes, c’est la nuit que les seuils de tolérance de l'Organisation mondiale de la santé sont explosés. Alors qu’un repos salutaire suppose un moins de 40 db normalement (l'OMS admettant qu'il puisse être remonté à environ 50 db en centre ville) dans la rue Jean-Pierre Timbaud, Buitparif a constaté que ce sont plus de 60 db qui sévissent (mais évidemment, au comité de suivi des « états généraux de la nuit parisienne » de juillet 2012, la Ville de Paris a étouffé la portée de ces résultats).

 

Les mesures intéressantes étaient les suivantes :

 

1) Un communiqué commun destiné à faire adhérer davantage de riverains et de commerçants du quartier, chacun rejoignant l'association qui le concerne   

2) Une hot line VillageTimbaud, offerte par les commerçants pour que les riverains puissent signaler leurs problèmes au quotidien

3) Des supports de communication à la clientèle, pour l’alerter sur la nécessité de respecter le voisinage.

4) Un tableau de suivi des nuisances par établissement destiné à suivre l'évolution des problèmes collectifs du quartier, dans une échéance de temps à moyen terme. Destiné aussi à déterminer les solutions individuelles s’agissant d’établissements ne montrant aucune évolution positive. Le principe retenu a été le suivant :

 

L'association des commerçants engage auprès de chacun des établissements cités les démarches qu'elle estime appropriées pour résoudre chacun des problèmes constatés ;

Un suivi hebdomadaire de ces actions est mis en place à travers des réunions ou des contacts entre les bureaux des deux associations : le travail de concertation continuera de se référer à ces documents qui servent désormais de base commune

 

Mais comme vous le décrit et l’analyse le bilan d’avril 2013, tout ceci n’a pas eu de suite. La Mairie et la Préfecture de police n’ont pas mis en œuvre les moyens nécessaires pour assurer le suivi des promesses. Depuis les fermetures administratives ponctuelles de 2012, plus de verbalisation des établissements qui manquent à leurs obligations. La Ville a favorisé la création d’un nouvel établissement destiné à accueillir de nombreux clients et à diffuser jusqu’à des heures très tardives de la musique. Les délibérations municipales qui s’en préoccupent ressemblent de plus en plus à des démonstrations de simple communication, les élus étant manifestement coupés des réalités qu’ils ont pourtant la charge d’infléchir dans le sens  du respect des droits fondamentaux des administrés