LES RIVERAINS DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Aimer son quartier et protéger son cadre de vie

DIFFICULTÉS À MENER NOS ACTIONS ASSOCIATIVES

AUPRÈS DE LA MUNICIPALITÉ

Notre Maire ne nous comprend visiblement pas.

Nous l’avons pourtant cru quand il nous a proposé de s’occuper vraiment du quartier et d’y assurer une régulation via une charte.

Nous avons signé cette charte en juillet 2012.

Mais elle n’a pas été appliquée sur l’aspect protection des riverains.

Nous avons donc dénoncé notre signature fin mai 2013.

Le Maire n’a pas voulu ensuite nous recevoir.

 

 

Cette expérience reflète l’ambiguïté de la position de la Ville de Paris

 

Les échanges avec la municipalité sont difficiles pour les associations représentant les riverains, malgré l'apparence que les élus s'attachent à créer en arguant d'un climat d'ouverture et en vantant leurs efforts de concertation.
Jusqu’à présent, tout ceci s’est révélé être de la poudre aux yeux selon l’expérience qu’en a LRDBAC qui peut en témoigner à la fois par son expérience de terrain sur la Butte aux Cailles et par son expérience en tant que membre du Réseau "Vivre Paris !".

Conseils de quartier, États généraux de la nuit, comptes rendus de mandats, les lieux de communication ne manquent pas. Mais les échanges restent superficiels et les résultats ne sont pas en rendez-vous longtemps. On ne s’en étonne pas quand on sait aussi que la municipalité ne crée pas les moyens adéquats et proportionnés aux problèmes subis par les voisins des établissements tapageurs qui ne cessent de se multiplier.

 

Plus de deux ans après « les états généraux de la nuit parisienne » d’octobre 2010, on voit que les élus ont dirigé leur action en faveur du développement de l'animation nocturne (« nuits capitales » par exemple) sans chercher l'efficacité pour éviter les nuisances sonores. Ils sont aussi peu soucieux de faire respecter réellement le règlement municipal régissant l'occupation des trottoirs par des terrasses et étalages.

 

Retour sur l’historique récent de la charte à la Butte aux Cailles

Déjà avant 2007, la municipalité était depuis longtemps devenue complètement statique face à nos demandes d'aide pour résoudre les problèmes du quartier. Mais nous avions pu rester jusque là en communication.

En 2007, LRDBAC avait adressé au Maire d’arrondissement, Jérôle Coumet, une lettre dès sa nomination le 13 juillet 2007 lui posant des questions précises quant à la situation du quartier. La réponse était restée ambiguë, annonciatrice de nos déceptions futures.

Le 14 janvier 2008, nous avions adressé à Jérôme Coumet, récemment élu maire d'arrondissement, une liasse de témoignages de nos adhérents sans qu'il daigne répondre.

Pourtant, déjà pendant la période précédant les législatives de 2008 où il se représentait, le Député-Maire du 13è de l'époque, Serge BLISKO, avait montré beaucoup de distance. Après sa réélection comme député, il est devenu premier adjoint de la Mairie d'arrondissement, le Maire d'arrondissement devenant Jérôme Coumet, avec qui LRDBAC a cherché à rétablir le contact.

Finalement, M Coumet nous a reçus en avril 2008 (lire le compte-rendu), puis en juin. Mais rien n'a percé de ces rencontres qui, avec le recul, ressemblent à un pur et simple simulacre de communication.

En 2009, nous avions écrit à chacun des établissements auteur de nuisances particulièrement graves et demandé le soutien des autorités sans que ni les uns, ni les autres ne daignent tout simplement répondre.

Lire les lettres

La mairie à qui il était demandé d'appuyer notre demande n'a pas même daigné  répondre au courrier qui portait cette demande.

Ensuite, les choses sont restées un moment en suspens avec la mairie.

 

Nous nous sommes alors tournés vers la Préfecture de façon plus active :

- Pour tenter de trouver une solution au problème particulier des nuisances liées à la musique amplifiée, nous avons saisi le Bureau d’action contre les nuisances de la Préfecture [Sur cette action et sur son prolongement contentieux]. L’exemplarité de la mise en œuvre de la sanction pénale au-delà des établissements condamnés est évidente, la musique étant, en règle générale, de moins en moins la cause de nos nuisances. Mais cette action n’a pas suffi car une autre de nuisance a pris le dessus.

 

- Pour faire cesser les nouvelles pratiques des établissements et de nombreux visiteurs, consistant à transformer la rue, de façon habituelle, en vaste. Ce qui a débouché sur un arrêté préfectoral du 31 mai 2011 [Sur cette action].

 

C’est après cet arrêté préfectoral du 31 mai 2011, que le Maire est venu vers nous pour entreprendre, promettait-il, un processus de régulation appuyé sur une charte de quartier.

 

Au-delà de cet évènement, il a été patent que, jusqu'à ce que survienne l'arrêté préfectoral, la mairie du 13ème a laissé la situation du quartier à vaux l'eau, qu'elle a volontairement fermé ses oreilles aux plaintes des riverains quant à l'envahissement des nuisances de bruit et d'obstacle à la circulation piétonne.

 

Nous avons voulu tenter de jouer le jeu et avons signé la charte en juillet 2012.

 

Mais, le Maire n’a, lui, pas joué le jeu : réunions de comités de suivi octroyées au compte-goutte et réalisées dans l’inorganisation la plus déconcertante (convocations précipitées, pas d’ordre du jour, pas de compte-rendu, refus d’utiliser un tableau de suivi établissement par établissement dont nous avions proposé un support), impossibilité d’obtenir des réponses satisfaisantes entre les réunions, interprétation du texte de la charte et concrétisations toujours en faveur des bars (V. point par point de la charte) aucune communication officielle au public.

 

Ensuite de quoi, Monsieur COUMET a enfin obtenu satisfaction du souhait qu’il avait publiquement déclaré depuis la parution de l’arrêté de 2011 : la Préfecture a amendé cet arrêté pour la période estivale 2013, avec des effets négatifs sur la tranquillité du voisinage immédiatement perceptibles, mais dont il n’a jamais voulu tenir compte [notre lettre dénonçant les effets négatifs de l’amendement].

 

L’association « Les Cailleux », que la municipalité reconnait artificiellement comme représentante de l’ensemble des riverains pour les besoins de la charte, s’est, elle occupée via quelques membres, de faire tomber l’arrêté. Maintenant, elle félicite avec fausse modestie de son succès devant aujourd’hui la cour administrative d’appel de Paris, qui a annulé l’arrêté le 18 mars 2014 [sur l’annulation de l’arrêté].

 

Mais, pour nous, la situation est, depuis cette annulation, devenue intenable. Nous vivons un bond en arrière de 3 ans dans notre qualité de vie.

                                                                 [Suite…]

                                                                                             

Nos actions auprès de la Mairie du XIIIème :