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LES RIVERAINS DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Aimer son quartier et protéger son cadre de vie

Actions spécifiques, Gestion des clients devant les bars: modérateurs devant les bars

NOUS DEMANDONS DES « MODÉRATEURS » DEVANT LES BARS
2009 A 2014 : LES EXPLOITANTS S'OBSTINENT
À LES REFUSER
ET LA MUNICIPALITÉ RESTE STATIQUE

 

En mars 2009, nous avions déjà demandé (lire les lettres) à divers établissements de mettre en place des modérateurs (encore dits "chuteurs"), comme il en existe dans d'autres quartiers.

De nombreux témoignages attestent, en effet, de ce que la régulation de la clientèle par un employé de l'établissement produit un réel effet positif et une meilleure cohabitation entre bars et riverains.

 

Dans la foulée, nous avions demandé à J. Coumet notre maire d'arrondissement et à M. Bongrain, commissaire divisionnaire, de nous aider dans cette démarche.

 

En septembre 2009, aucun des destinataires de ces courriers n'avait même simplement pris la peine de nous répondre.

Au moment même où la Mairie de Paris avait fait une communication sur les chartes de quartier, elle n'est pas intervenue pour nous appuyer, comme nous le lui avions demandé.

Silence aussi de la part du Commissariat au moment où la Préfecture avait pourtant lancé une campagne d'affichage sur les nuisances sonores venant des terrasses

Ensuite, rien ne s'est passé, la municipalité ne répondant plus d'ailleurs à nos courriers d'une manière plus générale.

 

La charte du 2 juillet 2012 pour laquelle la mairie d'arrondissement a rétabli le contact aurait pu et du être l'occasion pour les établissements montrer leur sens des responsabilités.

Le recours aux "chuteurs" est visé dans le texte, mais ce n'est pas un engagement et rien n'est prévu ni fait pour inciter à ce que les mots se transforment en réalité. Les bars refusent explicitement de faire un effort de ce côté, même par des emplois mutualisés pour ceux qui sont de petite taille.

Ils l’ont redit lors du comité de suivi de la charte du 15 octobre 2012.

En 2014 c’est encore vrai. [sur l’échec de la charte]

 

Quels sont les arguments des bars et pourquoi ils ne convainquent pas  ?

 

1/ D'une part, les bars expliquent leur refus par un argument financier et la municipalité ne les contredit pas. Pourtant, ces bars d'où vient le tapage dont les riverains sont victimes sont très prospères financièrement.

A cet égard, si certains se plaignent que leur chiffre a baissé depuis l'arrêté, il ne faut pas s'y tromper : la fréquentation par la clientèle reste partout au plus haut (souvent au dessus de la capacité d'accueil en termes de normes de sécurité) et donc les bénéfices sont au moins égaux à ce qui pouvait être espéré au moment de l'installation des propriétaires et gérants actuels

Le service dans des gobelets plastique à une clientèle encore plus massive stationnée sur la voie publique en dehors des terrasses autorisées n'a aucun titre à être revendiqué comme une source de bénéfices légitimes.

 

2/ D'autre part, les bars expliquent leur refus par le fait qu'ils n'ont pas de compétence à intervenir auprès de personnes stationnant dans la rue et que c'est du seul ressort de la police

Argument piquant, quand on sait que, par ailleurs, les mêmes s'acharnent à faire reconnaître qu'il serait légitime que la rue soit une vaste terrasse, c'est-à-dire une extension privative de leur commerce

Argument contestable en ce qui concerne particulièrement les interventions destinées à leur clientèle. Quiconque risque, par son activité, de troubler anormalement son voisinage doit prévenir ce risque. Autrement dit, les bars doivent intervenir auprès de leurs clients pour leur demander de cesser tout tapage quand il y en a. Il leur incombe de s'organiser pour y parvenir effectivement. L'emploi d'un modérateur est une des modalités possible de cette organisation, la plus efficace certainement

S'ils ne parviennent pas à faire obtempérer leur clientèle, les responsables des établissements doivent alors eux-mêmes appeler la police pour contraindre les auteurs de tapage à cesser.

 

Nous soutenons que :

- un climat de régulation générale dominerait, avec pour conséquence de chasser la tendance aux comportements tapageurs qui est apparue depuis quelques années;

- dès lors, on ne voit pas pourquoi la clientèle actuelle des établissements les abandonnerait, d'autant plus que, dans l'espace intérieur, fermé et adéquatement insonorisé des établissements, le bruit peut monter en puissance si la satisfaction de la clientèle passe tout de même à certains égards par là. Les riverains n'auraient plus rien à y redire.